Bactériologie

Bactériologie

Origines des contaminations bactériologiques

Les contaminations proviennent majoritairement des rejets domestiques (eaux des systèmes d’assainissements collectifs ou individuels, boues de station d’épuration, rejets d’eaux pluviales) ou des effluents d'élevage (fumiers et lisiers et leurs épandages dans les champs). Les principaux indicateurs de cette pollution sont la teneur en Escherichia coli (bactérie commune du système digestif) et les Entérocoques intestinaux.

Pourquoi se préoccuper des teneurs bactérie Eschérichia dans les eaux ?

Dans les pays développés, les épisodes de contamination de l’eau potable par des bactéries pathogènes sont exceptionnels : la chloration de l’eau potable avant son envoi dans les conduites de distribution permet en effet de remédier à cette difficulté.

Les teneurs en bactéries sont en revanche aussi contraignantes :

  • Pour les eaux de baignades car, au-delà d’un certain seuil, la baignade peut être interdite. Pour le la Sèvre niortaise, c’est notamment le cas en amont des plans d’eau de baignade de Cherveux-St Christophe ou de Verruyes.
  • Pour la production mytilicole en baie de l’Aiguillon (cf. NE6    [Enjeu 6] Mytiliculture). Les modalités d’exploitation et les coûts de production des moules dépendent en effet de la qualité sanitaire des eaux de cette baie. Pour remédier à ce risque, les rejets de plusieurs stations d’épuration importantes situées à proximité de la baie (Ste Soulle, Marsilly, La Rochelle, …) reçoivent un traitement aux U.V avant leur rejet dans le milieu naturel.

Le risque de contamination des eaux des cours d’eau reste toujours ponctuellement fort lors de la conjonction d’une situation épidémiologique défavorable (excrétion d’agents pathogènes provoquant des gastroentérites par exemple) et/ou d’une situation hydro-météorologique défavorable (forte pluviométrie provoquant la saturation ou le débordement des systèmes d’assainissement, absence d’ensoleillement, forts débits des cours d’eau).

Les objectifs qualitatifs pour les teneurs en Eschérichia Coli

Au-delà des objectifs fixés par la réglementation française sur la qualité de l’eau potable distribuée à la population (exigence d’absence d’E. Coli ou Enterocoques dans 100 ml d’eau distribuée), sur la qualité des eaux de baignades en eau douce (exigence d’une teneur inférieure à 1000 E. Coli/ 100 ml dans 95 % des prélèvements effectuées), sur les conditions d’exploitation des sites mytilicoles (cf. NE6-3 [Sous enjeu 6-3] Règles et classement sanitaire), la commission locale de l’eau a défini des objectifs pour les concentrations en Eschérichia Coli :

  • Dans les plans d’eau de baignade - Moins de 500 E.Coli/100 ml (à respecter dans 95 % des prélèvements effectués), soit une bonne qualité suivant le classement « eaux de baignade intérieures » ;
  • Dans les moules produites en baie de l’Aiguillon - Moins de 230 E.Coli/100 g de chair de moule (à respecter à minima dans 100% des analyses effectuées), soit un classement A.

Les résultats observés sur la partie aval du territoire

Les résultats bactériologiques sur les plans d’eau permettent d’atteindre une excellente qualité.

En revanche, les valeurs bactériologiques observées en baie de l’Aiguillon ne permettent pas un classement de l’ensemble des zones conchylicoles dans la catégorie A, mais seulement un classement B ou en A/B alternatif (pour plus de détail cf. NE6 [Enjeu 6] Mytiliculture). Des pics de contamination, dont les origines sont encore difficiles à diagnostiquer, sont observés ponctuellement dans les eaux aux exutoires des bassins du SAGE Sèvre niortaise (Sèvre, Vendée principalement) . Ils peuvent contribuer à la dégradation de la qualité des eaux en baie de l’Aiguillon sans être les seuls facteurs possibles de dégradation (autres bassins dont Lay, pollution aviaire, autres petits exutoires très locaux,…).

Documents à la une

Bilan bactériologique à l’aval du bassin versant Sèvre niortaise - Août 2019

Bilan bactériologique à l’aval du bassin versant Sèvre niortaise - Août 2019

Rapport
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